Présentation
Michelle Bergadaà
Biographie

De nationalités suisse, canadienne et française, Professeure à l’Université de Genève, depuis 1997.
Elle a obtenu un MBA, puis un Ph.D. à Montréal sur le thème « The Role of Time in the Action of the Consumer ». Elle a été récipiendaire du John A. Howard/American Marketing Association Doctoral Dissertation Recipient en 1988 (Prix des meilleures thèses en Amérique du Nord). Professeure à l’ESSEC France) de 1986 à 1997, elle y devient titulaire de la Chaire VSM, qui met en relation des étudiants et des dirigeants de grandes entreprises. Recrutée en 1997 à l’Université de Genève sur concours international, elle a créé dès l’année suivante l’Observatoire des Valeurs de la Stratégie et du Management de Genève (OVSM), dont les membres fondateurs sont les dirigeants de treize grandes entreprises suisses de secteurs complémentaires. L’objectif est de permettre la rencontre de trois mondes : les chercheurs, les étudiants et les dirigeants d’entreprises. Parallèlement, son écoute des étudiants lui dévoile leur grand potentiel de créativité et de générosité et leur volonté de se considérer comme « responsables ». Elle crée le cours de « Management de projets responsables » en 2011. Michelle Bergadaà est présidente de la Fondation pour une Éducation Responsable et Équitable (FERE) qui assure le suivi des projets sur le terrain et le contrôle financier, afin d’inscrire ces projets d’étudiants dans la pérennité.
Intriguée de constater que le Web révolutionnait le savoir et le caractère exponentiel du plagiat universitaire, elle a créé, en 2004, le site collaboratif « Responsable ». Son travail fait l’objet de nombreux échos médiatiques en Suisse (RTS, journaux) et à l’international. Elle a publié, depuis 2010, plusieurs articles scientifiques sur ce thème. Son premier ouvrage sur ce domaine Le plagiat académique : comprendre pour agir (L’Harmattan, coll. Questions contemporaines, 2015) a suscité l’adhésion de la communauté académique en quête de méthodes et dispositifs adaptés à ce début de XXIe siècle. Elle diffuse ainsi depuis 2004 ses travaux de recherche via le web pour faciliter leur accès aux multiples acteurs de la réflexion sur l’intégrité scientifique. En 2016, elle fonde et devient présidente de l’Institut International de Recherche et d’Action sur la Fraude et le Plagiat Académiques. Cette association scientifique compte aujourd’hui plus de 22’000 abonnés à sa newsletter, issus de 117 établissements d’enseignement supérieur implantés dans 17 pays. Elle est reconnue par le Conseil de l’Europe.
Malgré son engagement dans la pédagogie et la création de projets axés sur la responsabilité et l’équité, Michelle Bergadaà a poursuivi une carrière active de chercheur et a publié plus de cent cinquante articles dans des revues scientifiques et des conférences internationales (peer-reviewed). Ses travaux fondamentaux portent depuis 30 ans sur l’organisation temporelle, sur le don et sur les pratiques caritatives. Ses travaux conceptuels traitent de l’éthique, de la proximité, de l’identité et de la e-communication. Ses travaux appliqués sur l’intégrité académique, la fraude et le plagiat. Elle intervient comme experte pour l’AERES (France) dans l’évaluation de la recherche d’établissements académiques. Elle évalue aussi des demandes de subsides déposées auprès dela Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale (Suisse) et du Conseil de recherche en Sciences Humaines CRSH-SSHRC (Canada).

35 ans de carrière : le livre

Bergadaà M. (2020), Le temps entre science et création, Coll. Les grands auteurs francophones, Éditions EMS Management et Société, Caen.
L’ouvrage narre trente-cinq années d’une carrière académique dans plusieurs pays et continents. Le récit est de facto sélectif des événements et des révolutions sociales et scientifiques qui ont conduit l’auteure vers ses choix de sujets de recherche et d’action.
Après avoir défini le champ et les mondes académiques, l’auteure nous présente les fondements de sa méthode de recherche, puis les différentes problématiques qu’elle a examinées. Le déploiement de quatre trames temporelles consécutives sert de fil rouge, et, lorsque ce siècle débute avec la révolution numérique, l’auteure se saisit des ruptures d’un temps accéléré et de décisions instantanées.
Le lecteur découvre dans ce récit une sélection de concepts qui clarifient la complexité d’une expérience collective d’éthique académique. Il lui devient possible de cerner ce « fait social total » – au sens de Mauss – qu’est l’intégrité et son double caché : la délinquance académique. Ainsi, la présentation des profils de délinquants de la connaissance et celle des racines identitaires de ceux qui se mobilisent pour l’intégrité académique interpellent le lecteur : où se situe-t-il ? En maîtrisant l’alphabet des sciences de l’intégrité qui puisent aux sources de la philosophie, de l’éthique, de la sociopsychologie, de l’économie et… du pragmatisme, il deviendra un acteur responsable. Il saura à son tour contribuer au développement d’une véritable Responsabilité Sociétale Académique.

La leçon d'adieu

Le post sur la leçon d’adieu de Michelle Bergadaà par sa faculté :
A l’occasion de son départ à la retraite, la Professeure Michelle Bergadaà a donné une leçon d’adieu ce mercredi 2 octobre 2019 à Uni Bastions.
Cette leçon d’adieu qui avait pour thème « Le Temps : entre Science et Création » a réuni un large public composé d’anciens étudiants, d’anciens collègues et des proches de la Professeure Bergadaà.
Madame Michelle Bergadaà a été Professeure ordinaire à l’Université de Genève pendant plus de 20 ans. Elle a notamment créé l’Observatoire des Valeurs de la Stratégie et du Management (OVSM) et développé les enseignements interfacultaires « Projets responsables ».
Lire le post complet de l’Université de Genève : lien