Fondation pour une Education Responsable et Equitable

LES MÉTHODES

La méthode ces cas

Le livre

Bergadaà M. (1990), Gestion et pédagogie. Une approche nouvelle illustrée par la méthode des cas, McGraw-Hill.

Comment pourrons-nous, demain, faire face efficacement aux demandes des entreprises à la recherche de cadres de gestion en nombre toujours plus important ?

Seule la mise en œuvre. aujourd’hui, d’un véritable projet pédagogique nous permettra de répondre à ce défi.

Tel est l’objectif de cet ouvrage qui s’articule en trois parties pouvant être lues indépendamment les unes des autres selon les priorités du lecteur :

  • Analyse des fondements de la gestion parallèlement à ceux de la pédagogie,
  • Définition d’une stratégie pédagogique concrétisée par la méthode des cas,
  • Conseils et suggestions pour la réalisation et l’animation des cas en gestion

Faisant le point sur l’état actuel de la recherche dans le domaine de l’enseignement de la gestion, cet ouvrage s’adresse en premier lieu aux professeurs, chargés d’enseignement, responsables de formation dans les entreprises et à tous ceux qui prennent une part active à la définition de nouveaux modes pédagogiques.

La méthode de réalisation

La méthode des cas que nous privilégions a pour objectif d’analyser une situation afin de circonscrire la nature d’un problème et de permettre aux analystes de proposer des solutions pragmatiques.
  • La méthode des cas est une stratégie de recherche qui se focalise sur la compréhension de dynamiques au sein d’un environnement spécifique. D’une part, elle permet d’adopter une posture “émique” (emic) pour comprendre la vision que les acteurs ont de leur monde. D’autre part, elle permet d’adopter une posture “étique” (etic) pour analyser les fractures (ou les tensions) des liens qui unissent les individus et le système. Il est dès lors possible d’en tirer une proposition d’action collective.
  • La méthode des cas est une stratégie pédagogique qui permet aux apprenants de découvrir par eux-mêmes des solutions possibles, non pas exactes ou justes, mais acceptables dans la situation proposée. Elle autorise le libre débat des idées lors de groupes de travail et l’émergence de propositions consensuelles. (Bergadaà, M., 1990, Gestion et pédagogie : une approche nouvelle illustrée par la méthode des cas, Paris : McGraw-Hill).
 

Comment créons-nous nos cas ?

Étape 1 : Sélection de cas symptomatiques

Nous vérifions que le problème soulevé par le cas qui nous est soumis par des correspondants touche le cœur de notre métier et qu’il sera ainsi compris par la collectivité concernée. Par exemple, il peut s’agir aussi de fraudes commises par des confrères et mises en exergue par des internautes ou de travaux d’étudiants réalisés en vue de l’obtention d’un diplôme reconnu et dont les auteurs sont convaincus de plagiat. Mais il peut aussi s’agir de menaces subies par des “alerteurs” ou de prises de positions institutionnelles absurdes.

Étape 2 : Articulation du cas soumis à l’analyse

Le cas est ensuite structuré comme un objet de recherche et articulé autour des grandes problématiques qu’il soulève. L’intrigue – souvent une décision absurde qui a été prise ou un engagement collectif dans l’erreur – est posée de manière que chercheurs, mais aussi enseignants des programmes de doctorat et étudiants y reconnaissent des situations significatives de leur quotidien académique.

Tout cas, dans notre champ de recherche, s’articule sur des tensions dues à des facteurs techniques, à des facteurs organisationnels et à des facteurs humains. Le gisement de connaissances implicites que les acteurs du cas semblent avoir ignoré est exploré.

Étape 3 : Recueil des informations complémentaires

Une fois le cas proposé à l’analyse de la communauté, le recueil des informations, des impressions, des analyses, des solutions éventuelles se fait par la voie la plus simple : le courrier électronique (bien entendu : notre messagerie est sécurisée). Cette procédure autorise aussi bien la spontanéité de la réflexion, l’interaction simple avec nos lecteurs, la liberté des récipiendaires de mener leurs propres enquêtes auprès d’experts…

Deux éléments favorisent la richesse des données que nous récoltons : la confiance dont nous bénéficions et le fait que chaque cas se présente comme un roman policier où chacun est à la fois spectateur et auteur.

Étape 4 : La publication de cas didactiques

Le suivi des cas au fil des mois nous permet de publier un cas didactique et d’induire des propositions de résolution proposées par nos abonnés qui sont publiées sur ce site. Ces cas didactiques permettent ensuite à tous d’en débattre et de s’approprier les règles de déontologie de notre profession. Les Écoles doctorales semblent être particulièrement friandes de nos cas didactiques.

Publication de cas (centrale des cas)

logo ccmp

Centrale de cas et de médias pédagogiques

La CCMP est spécialisée dans l’édition, la publication et la distribution d’études de cas d’entreprise.

Les études de cas, situations réelles d’affaires en entreprise, sont utilisées par les enseignants de gestion pour former leurs étudiants aux problématiques actuelles des entreprises avec une pédagogie active et participative : la méthode des cas. Les étudiants, travaillant à la résolution d’un cas, sont amenés à prendre des décisions « fictives » et à les argumenter. La méthode des cas est la pédagogie dominante dans les Business Schools et programmes de management. Elle constitue un véritable entraînement à la décision pour les futurs managers ou cadres en activité.

Entre 1986 et 1996, nous avons publié 30 cas à la CCMP. Cette production nous a permis de former des étudiants de niveau Master (ESSEC) à l’articulation et la construction de cas selon la méthode décrite dans notre ouvrage – Bergadaà M. (1990), Gestion et pédagogie. Une approche nouvelle illustrée par la méthode des cas, McGraw-Hill.

– « Enron-Andersen, Un triller économique et éthique d’aujourd’hui », (avec Fatima Gueroui), CCMP, 2003.
– « Climatisation individuelle », Électricité de France, CCMP, 1996.
– « Times Mirror Training Europe », CCMP, 1996.
– « La vente de chaleur », Gaz de France, CCMP, 1994.
– « Amary », France Telecom, (with Delphine Gourdenne), CCMP, 1993.
– « CAPPUCINO » – Cas Nestlé, (with Delphine Gourdenne), CCMP, 1993.
– « Rank Xerox 1991 », (with Caroline Peynichou), CCMP, 1991.
– « Gaz de France 1991 », (with Sebastien Fresneau and Anne Thiry), CCMP, 1991.
– « The Bio-Challenge », (with Fabienne Alcaraz), CCMP, 1991.
– « The International Training Market », CCMP, 1991.
– « The CCF: A Marketing Spirit », (with Jean-Dominique Lavazais), CCMP, 1990.
– « Colgate: A Sales Organization », (with Stéphane Deyrolle), CCMP, 1990.
– « The Launching of the Renault 19 », (with Jean Cabanes), CCMP, 1990.
– « Nescafé: Strategic Segmentation », (with Eric Chatrié), CCMP, 1989.
– « Rank Xerox – Parts 1 and 2 », (with Jean Cabanes and Serge Panczuk), CCMP, 1989.
– « Philips Moving Sound 1 », (with Stéphane Deyrolle), CCMP, 1988.
– « Gaz de France: How to turn regulation into a commercial opportunity », (with Jean Cabanes), CCMP, 1988.
– « Cajoline », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Dimension », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Fralib », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Fruit d’or », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Omo », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Signal », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Ajax ammoniaqué », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Anti-tartre », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Décider après une zone test », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Horticulture Publicitaire », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Paic Citron », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Soupline 1», (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Soupline 2 », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Genetech: Ten Years of Biotechnology », CCMP, 1986

Le cas « Aéroport International de Genève »

1 - L'ouvrage des 8 études de cas

livre aéroport

Le livre des cas de l’aéroport de Genève rassemble l’ensemble des textes pédagogiques et des annexes des 8 cas utilisés avec les étudiants de Master de la faculté d’économie et de management (anciennement HEC), à Genève, durant 10 années.

Plus de 500 étudiants ont été formés depuis 2005.

Ces cas constituaient la trame du cours « Simulation d’entreprise/ Management Simulation » qui se déroulait en 1ère semaine des Journées d’accueil des étudiants de la Maîtrise universitaire en Gestion d’Entreprise de HEC Genève à l’Université de Genève.

Cet enseignement présente une situation de gestion hautement internationale et multidisciplinaire, et aborde les relations avec les consommateurs finaux (B2C) et les partenaires commerciaux multiples (B2B). L’écosystème retenu pour ces cas a été celui des parties prenantes au fonctionnement de l’aéroport international de Genève.

Les jeux de rôle ont été conçus pour le travail en équipe (une à quinze équipes ; 20 à 50 pages par cas), quelles que soient les connaissances initiales des participants en matière d’économie aéroportuaire (relations avec les compagnies aériennes, centre commercial, services techniques, marketing, politique…).

La restitution des cas par les étudiants s’est déroulée pendant 10 années devant un jury constitué d’un professeur et des hauts dirigeants des organismes et sociétés intervenant sur l’aéroport (CEO de compagnies aériennes, n° 2 de l’établissement gestionnaire, commandant de bord COO responsable des opérations aériennes, etc.).

En complément, une compétition de cas était organisée entre les groupes d’étudiants, donnant lieu à la remise d’un certificat par le jury et à une verrée rassemblant étudiants, enseignants et dirigeants des entreprises.

La version de l’ouvrage présentée ici est celle de l’année 2014, enrichie au fil des années (342 pages, en anglais). De 2005 à 2008, les cas étaient fournis et enseignés en français, puis de 2009 à 2014 produits en français et en anglais et enseignés en anglais.

L’ouvrage est disponible sur demande auprès de l’auteur, Daniel Delmas.

Introduction

Pour lire la préface de Daniel Delmas et Fatima Gueroui, rédacteurs des cas et animateurs des séminaires et jurys, cliquer ici.

Préface

Pour lire la préface de Michelle Bergadaà, Professeure, cliquer ici.

Avant-propos

Pour lire l’avant-propos de Pierre Germain, Directeur finances, commercial et développement, Adjoint du directeur général, Genève Aéroport, cliquer ici.

2 - Les fiches didactiques de l’enseignant

La mise en œuvre de la méthode des cas s’appuie ici sur une base de cas à caractère international, fortement ancrés dans la réalité genevoise.

Après une douzaine d’interviews de dirigeants, huit cas ont été sélectionnés et réalisés pour servir de support à l’enseignement et à la compétition de cas.

La fiche de l’enseignant indique les objectifs pédagogiques généraux et spécifiques du cas, ainsi que le secteur économique et les sujets principaux et secondaires de l’organisme étudié.

Pour accéder à la fiche de l’enseignant, cliquer sur le bouton.

L'Aéroport International de Genève ("Genève Aéroport")

Le cas d’un gestionnaire d’aéroport

easyJet

Le cas d’une compagnie aérienne régulière low cost

Swiss

Le cas d’une compagnie aérienne commerciale régulière

Darwin Airline (anciennement Baboo)

Le cas d’une compagnie aérienne commerciale régulière de niche

Swissport et dnata Switzerland (anciennement Jet Aviation)

Le cas de sociétés de handling (assistance au sol)

RUAG Aviation (anciennement Transairco)

Le cas d’une société de maintenance et de vente d’avions d’affaire

Nuance Group

Le cas d’un leader mondial des boutiques d’aéroport

Lets travel & Skytours (Hotelplan)

Le cas des Tours Opérateurs

Ces cas ont été rédigés et animés en langues française et anglaise par Daniel Delmas, Docteur-Ingénieur, avec l’appui constant de Pierre Germain, Directeur Finances de l’Aéroport International de Genève (AIG), organisme gestionnaire de la plateforme et membre, par ailleurs, de l’Observatoire des Valeurs de la Stratégie et du Management (OVSM).

Compétition de cas

Durant dix ans, de 2005 à 2014, une compétition de cas s’est déroulée durant la semaine d’accueil des étudiants du programme de Master of Science in Management d’HEC Genève.

Une série de 8 cas couvrant les activités de l’aéroport international de Genève a été rédigée : « Genève Aéroport », « easyJet », « Swiss », FlyBaboo », « Swissport/Jet Aviation », « RUAG Aerospace », « Nuance group » et « Skytours/Lets travel ». Des équipes d’étudiants s’affrontent pour proposer à un jury de dirigeants de ces organismes des stratégies de développement. Cette compétition durera 10 ans.

L’intérêt de la méthode des cas est de nous permettre de faire le lien entre le monde académique et le monde économique au travers de documents se prêtant à une approche interactive. Au travers de ces cas, les étudiants peuvent mieux comprendre ce qu’est la décision en entreprise, dans ce qu’elle a de rationnel et d’intuitif à la fois.

L’Aéroport International de Genève (« Genève Aéroport »), partenaire de l’OVSM (Observatoire des Valeurs de la Stratégie et du Management), a permis la réalisation de cette formule pédagogique originale. Il s’agissait d’illustrer la complexité d’une organisation conçue autour des multiples entreprises et acteurs d’un aéroport et de faire comprendre les différents métiers, analyser leurs leviers d’action et les replacer dans une vision pluridisciplinaire du changement. En 2006, cette expérience pilote fut saluée par la presse : Article du journal Le Temps.

En octobre 2006, dès sa seconde année, ont participé à la compétition de cas : 65 étudiants, 32 femmes et 33 hommes. Ils ont pu profiter de cette extraordinaire chance d’aller à la rencontre des cultures des uns et des autres, de s’ouvrir à la différence afin de s’enrichir mutuellement. Ils étaient issus de 10 formations différentes (Biologie, Relations internationales, Lettres, Psychologie, Pharmacie, Gestion, etc.). 25 nationalités étaient représentées : Allemagne, Argentine, Belgique, Bénin, Brésil, Bulgarie, Canada, Cameroun, Chine, Colombie, Espagne, France, Israël, Italie, Liban, Mexique, Moldavie, Portugal, Russie, Sénégal, Serbie, Slovaquie, Ukraine, Suisse et USA. La stratégie adoptée en 2014 par la nouvelle faculté d’Économie et de Management étant de focaliser le Master dans le cadre d’un diplôme consécutif à son Bachelor, cette diversité culturelle n’était plus de mise.

Que la compétition de cas commence !

Le fait de devoir travailler durant trois jours en groupe de trois ou quatre est habituel en entreprise, mais se situe très loin des habitudes de travail solitaire des étudiants de premier cycle universitaire. Les étudiants peuvent également anticiper ce qu’est une prise de décision sous stress, car il s’agit d’une véritable compétition entre équipes concurrentes. Finalement, les étudiants doivent présenter leurs recommandations devant un jury de professionnels et défendre avec courage leurs propositions. 

Un groupe d’étudiants débattant (2010).

2006, discussion de couloir et stratégie de groupe (Guillaume Robin, Pooja Khosla, Grégoire Conne).

Au deuxième jour, la séance de questions-réponses

es étudiants ont accès durant 4 heures à un expert du monde de l’aviation à qui ils peuvent poser toutes les questions qu’ils souhaitent. Mais comme toutes les équipes en compétition sont réunies, il ne s’agit pas pour chacune de révéler sa stratégie. Difficile exercice…

Une séance de questions-réponses animée par Daniel Delmas (au bureau) et Benoît Lecat, Directeur du Master (debout).

Au troisième jour : la défense de la stratégie

Le dernier jour, les étudiants présentent leurs résultats devant un jury composé d’experts de l’aviation et d’un professeur de l’université de Genève. 

Présentation devant le jury en 2010. Ici Pierre Germain, Directeur commercial et financier de Genève Aéroport, écoute avec attention un des groupes.

Délibération d’un des deux jurys en 2014 : Fatima Gueroui, chargée d’enseignement, Michelle Bergadaà, professeur, Nicolas Zufferey, Directeur du master en management, Jean-Luc Portier, Sr Executive, Genève Aéroport, Nicolas Vareilles, Sr Manager, Business Development Greater Geneva Area, Swiss.

Puis, l’ultime épreuve de la présentation publique pour les finalistes

Deux groupes finalistes sont sélectionnés pour s’affronter dans un ultime duel.

Présentation devant le jury final en 2010

Et le gagnant est…

Chaque étudiant des deux équipes gagnantes reçoit trois prix 

  • Par Genève Aéroport
  • Par l’Université de Genève
  • Par l’OVSM

Les vainqueurs de la compétition 2007 – de gauche à droite : Ka Abibatou, Daria Graf, Michelle Bergadaà (Prof.), Daniel Delmas (Chargé de cours UNIGE), Pierre Germain (Adj. du Dir. général, Genève Aéroport).

Les vainqueurs de la compétition 2011 – de gauche à droite : Jean-Marc Thévenaz (Managing Dir., easyJet), Jean-François Hach (Flight Ops Mgr, Darwin Airline), Camille Richard, Marcel Paulssen (Prof.), Dimitri Pithis, Jean-Luc Portier (Sr Executive, Genève Aéroport), Natalia Polikar, Daniel Delmas (Chargé de cours).

L’équipe gagnante “Swissport & Dnata” de la compétition 2013 fière de ses parchemins. Derrière elle : Daniel Delmas, Giuseppe Catenazzo, assistant HEC et (à droite) François Bouteiller, COO Flybaboo Darwin Airline.

Après l’effort, le réconfort de la verrée de l’amitié

Gérard Maury, Chef de la PSI (Police de la Sécurité Internationale), Philippe Roy, Attaché de presse, Genève Aéroport, Ivan Haralambof, Directeur général pour la Suisse romande, Swiss, en 2005.

Benoît Lecat, directeur du Master en 2005, avec des étudiants.

Les vainqueurs de la compétition 2006.
De gauche à droite : Guillaume Robin, Grégoire Conne, Prof. Michelle Bergadaà, Pooja Khosla, Pierre Germain – Directeur finances, commercial et développement de Genève Aéroport, devant le Bréguet Atlantic du restaurant de l’aéroport de Genève.