Fondation pour une Education Responsable et Equitable

Les méthodes

La recherche-interaction

La méthode des cas

Le livre

Bergadaà M. (1990), Gestion et pédagogie. Une approche nouvelle illustrée par la méthode des cas, McGraw-Hill.

Comment pourrons-nous, demain, faire face efficacement aux demandes des entreprises à la recherche de cadres de gestion en nombre toujours plus important ?

Seule la mise en œuvre. aujourd’hui, d’un véritable projet pédagogique nous permettra de répondre à ce défi.

Tel est l’objectif de cet ouvrage qui s’articule en trois parties pouvant être lues indépendamment les unes des autres selon les priorités du lecteur :

  • Analyse des fondements de la gestion parallèlement à ceux de la pédagogie,
  • Définition d’une stratégie pédagogique concrétisée par la méthode des cas,
  • Conseils et suggestions pour la réalisation et l’animation des cas en gestion

Faisant le point sur l’état actuel de la recherche dans le domaine de l’enseignement de la gestion, cet ouvrage s’adresse en premier lieu aux professeurs, chargés d’enseignement, responsables de formation dans les entreprises et à tous ceux qui prennent une part active à la définition de nouveaux modes pédagogiques.

La méthode de réalisation

La méthode des cas que nous privilégions a pour objectif d’analyser une situation afin de circonscrire la nature d’un problème et de permettre aux analystes de proposer des solutions pragmatiques.
  • La méthode des cas est une stratégie de recherche qui se focalise sur la compréhension de dynamiques au sein d’un environnement spécifique. D’une part, elle permet d’adopter une posture “émique” (emic) pour comprendre la vision que les acteurs ont de leur monde. D’autre part, elle permet d’adopter une posture “étique” (etic) pour analyser les fractures (ou les tensions) des liens qui unissent les individus et le système. Il est dès lors possible d’en tirer une proposition d’action collective.
  • La méthode des cas est une stratégie pédagogique qui permet aux apprenants de découvrir par eux-mêmes des solutions possibles, non pas exactes ou justes, mais acceptables dans la situation proposée. Elle autorise le libre débat des idées lors de groupes de travail et l’émergence de propositions consensuelles. (Bergadaà, M., 1990, Gestion et pédagogie : une approche nouvelle illustrée par la méthode des cas, Paris : McGraw-Hill).
 

Comment créons-nous nos cas ?

Étape 1 : Sélection de cas symptomatiques
Nous vérifions que le problème soulevé par le cas qui nous est soumis par des correspondants touche le cœur de notre métier et qu’il sera ainsi compris par la collectivité concernée. Par exemple, il peut s’agir aussi de fraudes commises par des confrères et mises en exergue par des internautes ou de travaux d’étudiants réalisés en vue de l’obtention d’un diplôme reconnu et dont les auteurs sont convaincus de plagiat. Mais il peut aussi s’agir de menaces subies par des “alerteurs” ou de prises de positions institutionnelles absurdes.
Étape 2 : Articulation du cas soumis à l’analyse

Le cas est ensuite structuré comme un objet de recherche et articulé autour des grandes problématiques qu’il soulève. L’intrigue – souvent une décision absurde qui a été prise ou un engagement collectif dans l’erreur – est posée de manière que chercheurs, mais aussi enseignants des programmes de doctorat et étudiants y reconnaissent des situations significatives de leur quotidien académique.

Tout cas, dans notre champ de recherche, s’articule sur des tensions dues à des facteurs techniques, à des facteurs organisationnels et à des facteurs humains. Le gisement de connaissances implicites que les acteurs du cas semblent avoir ignoré est exploré.

Étape 3 : Recueil des informations complémentaires

Une fois le cas proposé à l’analyse de la communauté, le recueil des informations, des impressions, des analyses, des solutions éventuelles se fait par la voie la plus simple : le courrier électronique (bien entendu : notre messagerie est sécurisée). Cette procédure autorise aussi bien la spontanéité de la réflexion, l’interaction simple avec nos lecteurs, la liberté des récipiendaires de mener leurs propres enquêtes auprès d’experts…

Deux éléments favorisent la richesse des données que nous récoltons : la confiance dont nous bénéficions et le fait que chaque cas se présente comme un roman policier où chacun est à la fois spectateur et auteur.

Étape 4 : La publication de cas didactiques

Le suivi des cas au fil des mois nous permet de publier un cas didactique et d’induire des propositions de résolution proposées par nos abonnés qui sont publiées sur ce site. Ces cas didactiques permettent ensuite à tous d’en débattre et de s’approprier les règles de déontologie de notre profession. Les Écoles doctorales semblent être particulièrement friandes de nos cas didactiques.

Publication de cas (centrale des cas)

logo ccmp

Centrale de cas et de médias pédagogiques

La CCMP est spécialisée dans l’édition, la publication et la distribution d’études de cas d’entreprise.

Les études de cas, situations réelles d’affaires en entreprise, sont utilisées par les enseignants de gestion pour former leurs étudiants aux problématiques actuelles des entreprises avec une pédagogie active et participative : la méthode des cas. Les étudiants, travaillant à la résolution d’un cas, sont amenés à prendre des décisions « fictives » et à les argumenter. La méthode des cas est la pédagogie dominante dans les Business Schools et programmes de management. Elle constitue un véritable entraînement à la décision pour les futurs managers ou cadres en activité.

Entre 1986 et 1996, nous avons publié 30 cas à la CCMP. Cette production nous a permis de former des étudiants de niveau Master (ESSEC) à l’articulation et la construction de cas selon la méthode décrite dans notre ouvrage – Bergadaà M. (1990), Gestion et pédagogie. Une approche nouvelle illustrée par la méthode des cas, McGraw-Hill.

– « Enron-Andersen, Un triller économique et éthique d’aujourd’hui », (avec Fatima Gueroui), CCMP, 2003.
– « Climatisation individuelle », Électricité de France, CCMP, 1996.
– « Times Mirror Training Europe », CCMP, 1996.
– « La vente de chaleur », Gaz de France, CCMP, 1994.
– « Amary », France Telecom, (with Delphine Gourdenne), CCMP, 1993.
– « CAPPUCINO » – Cas Nestlé, (with Delphine Gourdenne), CCMP, 1993.
– « Rank Xerox 1991 », (with Caroline Peynichou), CCMP, 1991.
– « Gaz de France 1991 », (with Sebastien Fresneau and Anne Thiry), CCMP, 1991.
– « The Bio-Challenge », (with Fabienne Alcaraz), CCMP, 1991.
– « The International Training Market », CCMP, 1991.
– « The CCF: A Marketing Spirit », (with Jean-Dominique Lavazais), CCMP, 1990.
– « Colgate: A Sales Organization », (with Stéphane Deyrolle), CCMP, 1990.
– « The Launching of the Renault 19 », (with Jean Cabanes), CCMP, 1990.
– « Nescafé: Strategic Segmentation », (with Eric Chatrié), CCMP, 1989.
– « Rank Xerox – Parts 1 and 2 », (with Jean Cabanes and Serge Panczuk), CCMP, 1989.
– « Philips Moving Sound 1 », (with Stéphane Deyrolle), CCMP, 1988.
– « Gaz de France: How to turn regulation into a commercial opportunity », (with Jean Cabanes), CCMP, 1988.
– « Cajoline », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Dimension », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Fralib », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Fruit d’or », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Omo », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Signal », (with Corinne Faure), CCMP, 1988.
– « Ajax ammoniaqué », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Anti-tartre », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Décider après une zone test », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Horticulture Publicitaire », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Paic Citron », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Soupline 1», (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Soupline 2 », (with Bertrand Faivre), CCMP, 1987.
– « Genetech: Ten Years of Biotechnology », CCMP, 1986

Le cas « Aéroport International de Genève »

1 - L'ouvrage des 8 études de cas

livre aéroport

Le livre des cas de l’aéroport de Genève rassemble l’ensemble des textes pédagogiques et des annexes des 8 cas utilisés avec les étudiants de Master de la faculté d’économie et de management (anciennement HEC), à Genève, durant 10 années.

Plus de 500 étudiants ont été formés depuis 2005.

Ces cas constituaient la trame du cours « Simulation d’entreprise/ Management Simulation » qui se déroulait en 1ère semaine des Journées d’accueil des étudiants de la Maîtrise universitaire en Gestion d’Entreprise de HEC Genève à l’Université de Genève.

Cet enseignement présente une situation de gestion hautement internationale et multidisciplinaire, et aborde les relations avec les consommateurs finaux (B2C) et les partenaires commerciaux multiples (B2B). L’écosystème retenu pour ces cas a été celui des parties prenantes au fonctionnement de l’aéroport international de Genève.

Les jeux de rôle ont été conçus pour le travail en équipe (une à quinze équipes ; 20 à 50 pages par cas), quelles que soient les connaissances initiales des participants en matière d’économie aéroportuaire (relations avec les compagnies aériennes, centre commercial, services techniques, marketing, politique…).

La restitution des cas par les étudiants s’est déroulée pendant 10 années devant un jury constitué d’un professeur et des hauts dirigeants des organismes et sociétés intervenant sur l’aéroport (CEO de compagnies aériennes, n° 2 de l’établissement gestionnaire, commandant de bord COO responsable des opérations aériennes, etc.).

En complément, une compétition de cas était organisée entre les groupes d’étudiants, donnant lieu à la remise d’un certificat par le jury et à une verrée rassemblant étudiants, enseignants et dirigeants des entreprises.

La version de l’ouvrage présentée ici est celle de l’année 2014, enrichie au fil des années (342 pages, en anglais). De 2005 à 2008, les cas étaient fournis et enseignés en français, puis de 2009 à 2014 produits en français et en anglais et enseignés en anglais.

L’ouvrage est disponible sur demande auprès de l’auteur, Daniel Delmas.

Introduction

Pour lire la préface de Daniel Delmas et Fatima Gueroui, rédacteurs des cas et animateurs des séminaires et jurys, cliquer ici.

Préface

Pour lire la préface de Michelle Bergadaà, Professeure, cliquer ici.

Avant-propos

Pour lire l’avant-propos de Pierre Germain, Directeur finances, commercial et développement, Adjoint du directeur général, Genève Aéroport, cliquer ici.

2 - Les fiches didactiques de l’enseignant

La mise en œuvre de la méthode des cas s’appuie ici sur une base de cas à caractère international, fortement ancrés dans la réalité genevoise.

Après une douzaine d’interviews de dirigeants, huit cas ont été sélectionnés et réalisés pour servir de support à l’enseignement et à la compétition de cas.

La fiche de l’enseignant indique les objectifs pédagogiques généraux et spécifiques du cas, ainsi que le secteur économique et les sujets principaux et secondaires de l’organisme étudié.

Pour accéder à la fiche de l’enseignant, cliquer sur le bouton.

L'Aéroport International de Genève ("Genève Aéroport")

Le cas d’un gestionnaire d’aéroport

easyJet

Le cas d’une compagnie aérienne régulière low cost

Swiss

Le cas d’une compagnie aérienne commerciale régulière

Darwin Airline (anciennement Baboo)

Le cas d’une compagnie aérienne commerciale régulière de niche

Swissport et dnata Switzerland (anciennement Jet Aviation)

Le cas de sociétés de handling (assistance au sol)

RUAG Aviation (anciennement Transairco)

Le cas d’une société de maintenance et de vente d’avions d’affaire

Nuance Group

Le cas d’un leader mondial des boutiques d’aéroport

Lets travel & Skytours (Hotelplan)

Le cas des Tours Opérateurs

Ces cas ont été rédigés et animés en langues française et anglaise par Daniel Delmas, Docteur-Ingénieur, avec l’appui constant de Pierre Germain, Directeur Finances de l’Aéroport International de Genève (AIG), organisme gestionnaire de la plateforme et membre, par ailleurs, de l’Observatoire des Valeurs de la Stratégie et du Management (OVSM).

Compétition de cas

Durant dix ans, de 2005 à 2014, une compétition de cas s’est déroulée durant la semaine d’accueil des étudiants du programme de Master of Science in Management d’HEC Genève.

Une série de 8 cas couvrant les activités de l’aéroport international de Genève a été rédigée : « Genève Aéroport », « easyJet », « Swiss », FlyBaboo », « Swissport/Jet Aviation », « RUAG Aerospace », « Nuance group » et « Skytours/Lets travel ». Des équipes d’étudiants s’affrontent pour proposer à un jury de dirigeants de ces organismes des stratégies de développement. Cette compétition durera 10 ans.

L’intérêt de la méthode des cas est de nous permettre de faire le lien entre le monde académique et le monde économique au travers de documents se prêtant à une approche interactive. Au travers de ces cas, les étudiants peuvent mieux comprendre ce qu’est la décision en entreprise, dans ce qu’elle a de rationnel et d’intuitif à la fois.

L’Aéroport International de Genève (« Genève Aéroport »), partenaire de l’OVSM (Observatoire des Valeurs de la Stratégie et du Management), a permis la réalisation de cette formule pédagogique originale. Il s’agissait d’illustrer la complexité d’une organisation conçue autour des multiples entreprises et acteurs d’un aéroport et de faire comprendre les différents métiers, analyser leurs leviers d’action et les replacer dans une vision pluridisciplinaire du changement. En 2006, cette expérience pilote fut saluée par la presse : Article du journal Le Temps.

En octobre 2006, dès sa seconde année, ont participé à la compétition de cas : 65 étudiants, 32 femmes et 33 hommes. Ils ont pu profiter de cette extraordinaire chance d’aller à la rencontre des cultures des uns et des autres, de s’ouvrir à la différence afin de s’enrichir mutuellement. Ils étaient issus de 10 formations différentes (Biologie, Relations internationales, Lettres, Psychologie, Pharmacie, Gestion, etc.). 25 nationalités étaient représentées : Allemagne, Argentine, Belgique, Bénin, Brésil, Bulgarie, Canada, Cameroun, Chine, Colombie, Espagne, France, Israël, Italie, Liban, Mexique, Moldavie, Portugal, Russie, Sénégal, Serbie, Slovaquie, Ukraine, Suisse et USA. La stratégie adoptée en 2014 par la nouvelle faculté d’Économie et de Management étant de focaliser le Master dans le cadre d’un diplôme consécutif à son Bachelor, cette diversité culturelle n’était plus de mise.

Que la compétition de cas commence !

Le fait de devoir travailler durant trois jours en groupe de trois ou quatre est habituel en entreprise, mais se situe très loin des habitudes de travail solitaire des étudiants de premier cycle universitaire. Les étudiants peuvent également anticiper ce qu’est une prise de décision sous stress, car il s’agit d’une véritable compétition entre équipes concurrentes. Finalement, les étudiants doivent présenter leurs recommandations devant un jury de professionnels et défendre avec courage leurs propositions. 

Un groupe d’étudiants débattant (2010).

2006, discussion de couloir et stratégie de groupe (Guillaume Robin, Pooja Khosla, Grégoire Conne).

Au deuxième jour, la séance de questions-réponses

es étudiants ont accès durant 4 heures à un expert du monde de l’aviation à qui ils peuvent poser toutes les questions qu’ils souhaitent. Mais comme toutes les équipes en compétition sont réunies, il ne s’agit pas pour chacune de révéler sa stratégie. Difficile exercice…

Une séance de questions-réponses animée par Daniel Delmas (au bureau) et Benoît Lecat, Directeur du Master (debout).

Au troisième jour : la défense de la stratégie

Le dernier jour, les étudiants présentent leurs résultats devant un jury composé d’experts de l’aviation et d’un professeur de l’université de Genève. 

Présentation devant le jury en 2010. Ici Pierre Germain, Directeur commercial et financier de Genève Aéroport, écoute avec attention un des groupes.

Délibération d’un des deux jurys en 2014 : Fatima Gueroui, chargée d’enseignement, Michelle Bergadaà, professeur, Nicolas Zufferey, Directeur du master en management, Jean-Luc Portier, Sr Executive, Genève Aéroport, Nicolas Vareilles, Sr Manager, Business Development Greater Geneva Area, Swiss.

Puis, l’ultime épreuve de la présentation publique pour les finalistes

Deux groupes finalistes sont sélectionnés pour s’affronter dans un ultime duel.

Présentation devant le jury final en 2010

Et le gagnant est…

Chaque étudiant des deux équipes gagnantes reçoit trois prix 

  • Par Genève Aéroport
  • Par l’Université de Genève
  • Par l’OVSM

Les vainqueurs de la compétition 2007 – de gauche à droite : Ka Abibatou, Daria Graf, Michelle Bergadaà (Prof.), Daniel Delmas (Chargé de cours UNIGE), Pierre Germain (Adj. du Dir. général, Genève Aéroport).

Les vainqueurs de la compétition 2011 – de gauche à droite : Jean-Marc Thévenaz (Managing Dir., easyJet), Jean-François Hach (Flight Ops Mgr, Darwin Airline), Camille Richard, Marcel Paulssen (Prof.), Dimitri Pithis, Jean-Luc Portier (Sr Executive, Genève Aéroport), Natalia Polikar, Daniel Delmas (Chargé de cours).

L’équipe gagnante “Swissport & Dnata” de la compétition 2013 fière de ses parchemins. Derrière elle : Daniel Delmas, Giuseppe Catenazzo, assistant HEC et (à droite) François Bouteiller, COO Flybaboo Darwin Airline.

Après l’effort, le réconfort de la verrée de l’amitié

Gérard Maury, Chef de la PSI (Police de la Sécurité Internationale), Philippe Roy, Attaché de presse, Genève Aéroport, Ivan Haralambof, Directeur général pour la Suisse romande, Swiss, en 2005.

Benoît Lecat, directeur du Master en 2005, avec des étudiants.

Les vainqueurs de la compétition 2006.
De gauche à droite : Guillaume Robin, Grégoire Conne, Prof. Michelle Bergadaà, Pooja Khosla, Pierre Germain – Directeur finances, commercial et développement de Genève Aéroport, devant le Bréguet Atlantic du restaurant de l’aéroport de Genève.

Les méthodes interactives

Nos choix en matière de recherche et de pédagogie

C’est par le débat permanent que les doctorants et les étudiants de master se forment. Tous adoptent la posture qui leur convient le mieux pour cerner leur objet de recherche. Ce qui leur laisse une grande latitude quant au sujet de leur thèse et la manière de l’aborder de plus en plus fine.

Séminaire doctoral : Samad Laaroussi et Fatima Gueroui

Lorsque deux chercheurs discutent de la réalité de la gestion, il est fréquent de voir leurs opinions diverger rapidement selon la compréhension qu’ils ont de leur monde de recherche.

Pôle ontologique

Nos concepts ne sauraient être que des construits subjectifs, car nous ne savons parler que de ce que nous éprouvons, constatons ou faisons, c’est-à-dire de notre expérience humaine. Et notre science ne peut être autre chose qu’un compte rendu de cette « expérience » au sens large.

Pôle épistémologique

Généralement, nous commençons par décrire de la manière la plus précise possible l’objet représenté par son modèle théorique, organisé autour de dimensions et de composantes. Ici nous sommes structuralistes.

Mais nous complétons le résultat obtenu grâce à cette posture en cherchant à comprendre ce que l’acteur comprend et ressent. Nous cherchons alors des raisons des acteurs et de compréhension des phénomènes. Nous optons alors pour une posture interactionniste et parfois constructiviste.

Pôle méthodologique

Ici encore tout dépend de la question de recherche du doctorant. Certes, les faits sociaux évoluent assez lentement, plus lentement que le temps nécessaire au chercheur pour accomplir sa tâche. Mais nos objets d’étude ne cessent de vivre, de désirer, d’agir et, ce faisant, de modifier de manière intrinsèque l’objet de recherche initial.

Une de nos publications les plus significatives de ce pôle méthodologique :

  • Bergadaà, M. (2006). Une stratégie de recherche constructiviste appliquée aux services culturels : l’exemple du Musée Olympique, de son concept et de ses profils types de visiteurs, Recherche et Application en Marketing, N° 3.

Les Écoles de pensée

Avant de s’engager dans de longs travaux de thèse, il s’agit de positionner son sujet et de se positionner dans l’une ou l’autre des grandes Écoles de pensée.

Les diapositives suivantes introduisent cette démarche auprès des doctorants :

Nous avons sélectionné comme approches, prémisses de nos enseignements :

Tout chercheur doit d’abord clarifier s’il conçoit la réalité comme étant objective ou subjective. D’un côté, il y aura recherche d’explications et de lois, de l’autre recherche des raisons des acteurs et de compréhension des phénomènes. On a longtemps cru que les sciences naturelles s’étaient dotées d’un paradigme de recherche stable, d’une approche consacrée, d’un large consensus quant à leurs pratiques et leurs méthodes, alors que les sciences humaines/sociales se cherchaient, et s’interrogeaient. Aujourd’hui, une plus grande liberté d’esprit est d’emblée acquise au futur chercheur et les batailles de postures se produisent au sein de toutes les disciplines.

La deuxième grande distinction qui s’opère est sur la compréhension, sous un éclairage de l’individu ou à l’opposé du système. L’usage du qualificatif « systémique » nous semble impropre. Le système existe et, depuis au moins von Bertalanffy, nous possédons les méthodes propres à l’appréhender. Il s’agit ici de décider d’un regard porté sous la perspective de l’individu ou sous celle du système, étant bien entendu qu’il n’y aurait pas de système sans individus de même que dans le terme d’humanité il y a des humains.

Nous pouvons définir dans la figure ci-après les quatre Écoles de pensée étudiées, dans tous nos cours, selon nos deux axes précédents et ainsi réparties dans les quadrants de la figure.
schéma quatres écoles pensées
Figure. Quatre grandes Écoles de pensée

Méthodologies : production de documents didactiques par les doctorants

Les doctorants ayant tous opté pour une méthode de recherche singulière pour réaliser leur thèse, ils ont produit un document didactique mettant en scène leur recherches.

La supervision de thèses de doctorat, DEA et master recherche

Nous préférons privilégier le contact étroit avec les doctorants et n’en acceptons qu’un nombre de quatre au maximum à la fois pour être en mesure de les former du mieux possible.

Le travail de nos doctorants n’est jamais solitaire. Ils s’encouragent mutuellement à participer activement à la vie académique au travers de leur production scientifique.

Nada Sayarh and Yves Trolliet, 11th International Forum on Sciences, Techniques and Art Applied to Marketing, Innovation and Customer Satisfaction, Madrid, Spain, November 25-26, 2010

Dès leur deuxième année de doctorat, les étudiants participent comme coauteurs à un article présenté à une conférence. Cela leur permet de comprendre la difficulté qu’il y a à écrire un article de qualité publiable qui doit passer l’épreuve du « peer-to-peer review ».

Dès leur troisième année de doctorat, les étudiants participent seuls à une conférence ou à l’écriture d’un article publié dans une revue scientifique avec processus de révision.

Tous les doctorants sont également formés à la pédagogie dès la première année en supervisant des mémoires d’étudiants en Master recherche et DEA.

Soutenance de thèse de doctorat, Céline-DelBucchia, Université de Genève, 25 janvier 2010

Ont reçu le titre de Doctorat sous la supervision du professeur Michelle Bergadaà, les personnes suivantes :

  • Business Science Institute

    • Valérie Monnin, « Au-delà du « bio » : la recherche de cohérence interne comme moteur de différenciation des transformateurs bio Le cas de la Suisse », 2025.

    • Francesca Goi, « Is sharing the new luxury: a conceptual model of the feasibility of sharing economy for the luxury industry », 2024.

    • Gérald Brandt, « Governing in the storm : structures, rôles et interactions de la gouvernance hospitalière en situation de crise sanitaire », 2022.

    • Stéphane Royer, « Un système de négociation pour le manager », 2022.

  • University of Geneva, Doctoral Program

    • Nada Sayarh Lebbar, « How do online communities improve the well-being of stigmatized individuals and impact their consumption practices », 2016.

    • Céline Del Bucchia Dedobbeler, «Alimention, société et comportement du consommateur » (Advisor), January, 2010.

    • Dagoberto Palermo, « Ethnomarketing, the Cultural Dimension of Marketing » (advisor), November, 2009.

    • Grégory Coraux, « La prise en charge du risque perçu par l’Account Manager et le Client, dans le processus d’achat de solutions informatiques en B to B : le cas de l’Outsourcing IT », (Advisor), February, 2007.

    • Fatima Gueroui, « La gestion des crises et le rôle du marketing », (Advisor), January, 2007.

    • Samad Laaroussi, « Marketing relationnel et outils CRM : le point de vue de l’organisation. Une recherche action au sein de l’industrie pharmaceutique », juin 2005.

Ont reçu le titre de Master sous la direction du professeur Michelle Bergadaà et la supervision d’un doctorant de l’équipe

  • University of Geneva, Master & DEA Program

    • Olivier Guillon, Investigating factors affecting visitors’ satisfaction and loyalty with live musical performances: the case of Swiss music festivals, Master, February, 2015.

    • Mélissa Fratalocchi, Vanessa Rasori, A study on the virtual brand community of crowdsourcing in the mass consumption industry – the example of Migros, Master, June, 2014.

    • Doruntina Murseli, Pour faire face aux difficultés rencontrées par les ONG de petite taille : une synergie à travers la collaboration entre elles est-elle envisageable ?, Master, February, 2014.

    • Léa Selosse, How can an e-brand develop an online community: the case of Sotrend on Facebook, Master, February, 2014.

    • Alessandro Di Benedetto, Blurred boundaries of work in the smartphone era, Master, February, 2014.

    • Elodie Godron, Sous quelles formes les artistes genevois valorisent-ils la collaboration entre eux ? Master, June, 2013.

    • Samanta Al-Yammouni et Sabrina Delgado, L’esprit de solidarité dans une action caritative au sein de l’entreprise, Master, June 2013.

    • Pascal Zimmermann, Le neuromarketing et ses apports aux stratégies de communication en ligne: Sites marchands et marketing online, Master, August, 2012.

    • Anouk Desbordes, L’argent donné aux ONG est-il bien utilisé ? Master, May, 2012.

    • Grégoire Iborra, Conséquences du positionnement des assurances suisses sur leur chiffre d’affaires, MBA, August, 2012.

    • – Debora Beeler, Le potentiel des communautés virtuelles et du Web participatif, Master, June, 2012.

    • Simona Luzayisso, La valorisation du capital client : l’incontournable défi pour réussir un événement, Master, June, 2012.

    • Stéphanie Genolet, Quel est le rôle et l’influence des médias sociaux dans la stratégie de communication des entreprises ?, June, 2012.

    • Cindy Masson, Analyse du phénomène de plagiat, Master, January, 2012.

    • Yaovi Houanome, Gestion orientée clients : force de vente à la fidélisation de la clientèle de la Chemiserie centrale SA, Master, February, 2011.

    • Yves Trolliet, Senior Web, Master, June, 2011.

    • Italo Goyzueta, World Cancer Survivors Awards project, Master, 2010.

    • Chiara Giannini, Le lien dans le marketing tribal, Master, June, 2009.

    • Marc Lamarche, La relation client dans le domaine du marketing mobile, Master, November, 2008.

    • Pascal Rulfi, Administration en ligne à Genève, chimère ou opportunité ?, MBA, September, 2008.

    • Charles-Alexis Couvreur, Comment est abordée la publicité dans le domaine de fonds de placement ? La démarche sémiotique appliquée au cas de la presse écrite en Suisse Romande, Master, August, 2008.

    • Bruno Dos Santos, L’adoption de la convergence technologique : le cas du système IPTV, July, 2008.

    • Pauline Cressier, La corporate communication : le cas de la Maison Hermès, June, 2008.

    • Nadia Giannilivigni, L’extension de marque dans le secteur pharmaceutique : Vicks un exemple de réussite, Master, June, 2008.

    • Bolmar Castaneda, Quels outils Marketing pour le cycle d’orientation Genevois ? Le cas du collège des Coudriers, une école en milieu défavorisé, Master, June, 2008.

    • Eusebio Luca, Audit Marketing, Master, December, 2007.

    • Kontos Anne, Évolution du secteur agro-alimentaire : quels impacts pour la communication ?, DEA, April, 2006

    • Martelet Henri, Introduction d’un nouveau concept de fund-rising en Suisse, MBA, September, 2005.

    • Guscetti Jean-Marc, Relance de la dynamique commerciale de l’École Romande de Rhétorique, MBA, September, 2005.

    • Jéquier Amanda, Studbook and Europe: Market distortions and brand building in the european horse industry, DEA, November, 2005.

    • Eusebio Luca, Potentialité d’une plate-forme de vente de pizzas par l’Internet à la Chaux-De-Fonds : Audit marketing, DEA, November, 2005.

    • Pasquier Laurence, Lancement d’une nouvelle gamme de produits de luxe : ses enjeux et sa stratégie : Illustré par le cas Montblanc, DEA, November, 2005.

    • Ivanickova Gabriela, Genelabs Diagnostics, DEA, November, 2005.

    • Vanessa Lecerf, Pourquoi et comment le Key Account Manager doit-il tenir compte des facteurs contextuels impactant ses réseaux externe et interne pour améliorer sa stratégie commerciale ? DEA, November, 2005.

    • Fabiola Espino, La recherche d’opportunités dans de nouveaux marchés : Le cas du Document Management pour Hewlett Packard (HP) Suisse Romande, DEA, November, 2005.

    • Barras Gaëlle, Extension de marque : remède infaillible aux maux du marché de la parfumerie, DEA, April, 2005.

    • Pittet Anne-Laure, Les stratégies DTC dans l’industrie pharmaceutique : Sanofi Aventis, DEA, February, 2005.

    • Samoraj Katarzyna Anna, Marketing sociétal : la nécessité ou l’opportunité pour les entreprises modernes, DEA, February, 2005.

    • Kappeler Michèle, Éthique, fiscalité et blanchiment d’argent : quel défi pour le marketer de la place financière suisse, DEA, January, 2005.

    • Puy Serra Maria, UBS and client, DEA, December, 2004.

    • Sowon Kim, Duracell: overcoming the private label challenge, DEA, July, 2004.

    • Wurfel Stéfanie, Donateur aujourd’hui : quelles motivations?, DEA, July, 2004.

    • Matteucci Jérome, UBS : Stage en Marketing, DEA, July, 2004.

    • Schöpf Franz, Aspect de la communication : théorie et pratique, DEA, February, 2003.

    • Echmati Guy, Ely Lilly Suisse, DEA, November, 2003.

    • Iliescu Corneliu, Fiat Auto Suisse, DEA, July, 2002.

    • Gueroui Fatima, La gestion des crises et le rôle du marketing, DEA, July, 2002.

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    • Judith Batan-Schuler, Le World Economic Forum, DEA, November, 2002.

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    • Jerôme von Burg, Les Nouvelles technologies de l’information et les relations entreprise-client final, DEA, July, 2001.

  • ESSEC-IMD, Executive MBA Program

    • Bénédicte Stalla-Bourdillon, « Le théâtre, objet de création, de culture et objet social », 1993, (Advisor).

L'observation participante

La vidéothèque

Cas Audrey et al